Message de Mumia pour la journée des victimes de l’esclavage

« Les environnements qui oppriment…

Je vous rejoins tous depuis l’État Américain d’Incarcération de Masse, un État qui impose la pauvreté, l’oppression, le racisme environnemental, la violence policière et la répression exercée par son gouvernement.

Cela n’est guère différent de ce qui arrive à notre frère, Keziah Nuissier en Martinique : la répression d’un gouvernement contre la liberté d’exister.

Il y a de cela plusieurs générations, le mouvement pour les droits civiques a surgi chez nous après la torture brutale et la noyade d’un adolescent Noir, Emmett Till.

Aujourd’hui, un mouvement planétaire pour les droits humains a surgi de la violence policière au ralenti à l’encontre de George Floyd qui est mort quand il avait la quarantaine.
George Floyd … Il est mort d’un genou sur le cou.

D’un adolescent à un quadragénaire, la répression est la même, la haine raciale est la même, l’issue mortifère est la même.

Comment parler de droits humains s’il n’y pas de droit à la vie ?

Cette question se pose à nous depuis la mort de George Floyd, elle se pose dans tout le monde Noir – mais ce n’est ni la première ni la dernière fois.

A une époque de pandémie planétaire, les peuples Noirs et Basanés sont les premiers à tomber malades, les premiers à être mis à la porte de leurs boulots, les premiers à mourir du COVID-19 – mais ils sont les derniers à recevoir les soins médicaux nécessaires et les derniers à être vaccinés.

Où sont nos droits humains dans tout ça ?

Cette question peut se poser à Paris, cette question peut se poser aux États-Unis, cette question peut se poser dans tout le monde Noir.

Nous vous rejoignons en cette journée de résistance  contre toutes les formes de l’esclavage – résistance du monde Noir dont l’un des plus grands avatars fut Frantz Fanon qui a écrit, travaillé et vécu pour ‘les Damnés de la Terre‘.

Pour Keziah !
Libérons Keziah !

Ici Mumia Abu-Jamal depuis la Nation-Prison »

Message enregistré par Johanna Fernandez le 26 Mars à la prison de Mumia Abu-Jamal, SCI Mahanoy

Traduction par Julia Wright

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