« Concernant le traitement judiciaire des « bavures », le policier n’est pas un justiciable comme les autres, il est assermenté et sera toujours moins condamné.
Dans la police on a le sentiment que les policiers sont très souvent les victimes. Mais les policiers sont armés. Il y’a très peu de policiers tués dans l’exercice de leur fonction. Leur nombre n’a rien à voir avec celui des personnes qui meurent du fait des interventions policières.
Pour la police, il n’y a pas de victimes. Rien que des suspects coupables d’incivisme ou de rébellion.
Face à la police, on ne trouve que des “individus” troublant l’ordre public, et qu’il convient de remettre à la raison.
Le policier ne peut avoir tort : il représente la loi. Lui répondre peut justifier un
passage à tabac, lui résister risque de correspondre à un arrêt de mort.
Le policier ignore que la peine de mort a été abolie en octobre 1981. »
Le travail de rassemblements des différents crimes d’État met en évidence une mécanique qui se situe en trois temps :
1. Il y a le flic qui tue, le plus souvent un maghrébin ou un noir, le plus souvent jeune, et le plus souvent habitant d’un quartier populaire ;
2. il y a les médias qui portent la version policière et des représentant(e)s de
l’Etat, où la victime devient le /la coupable : « la police a fait son travail… » ;
3. il y a la justice qui prononce un non-lieu ou fait traîner l’affaire, pour
finalement, le plus souvent innocenter l’assassin.
N’oubliez pas, la police assassine et elle est couverte par la justice.
Les surveillants pénitentiaire tuent aussi